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neitherdoI
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20 décembre 2006

patchwork

Plus je taff de la philo plus j'ai le sentiment étrange que c'est stimulant, structurant, cette tension complexe à vivre entre ce que ces grands messieurs, du moins présentés comme tels, ont dit et écrit, et ce que j'ai envie de dire, plus douloureusement encore, ce que je vis. Non pas que j'ai une vie douloureuse, bien au contraire, mais juste que plus ça va, plus la moindre chose devient sujet de questionnement plus ma conscience de tout comme illusion devient aiguë. J'ai cette drôle d'impression qu'au fur et mesure que l'on comprend les choses, on ne les vit plus vraiment, qu'on défait, perce, violente, tache, et toute autre action qui s'apparente à un mouvement de déconstruction ou d'altération, tout ce tissu de naïveté que notre enfance brode gentiment entre nous, vous, moi, n'importe qui qui a commencé par savoir que le Père Noël n'existe pas, en passant par le moment où on lui apprend que quelques décennies avant d'être là un moustachu a brûlé des gens par millions (pour faire dans l'historiquement pas précis), et la vie.

Arrêtez tout, la vie n'est rien! Sujet de mon cours de philosophie cette année: le monde. Figurez vous que tout ce qui nous fait, que l'on croît être cette proximité immense, indestrcutible avec les autres, avec la nature, le contact de ma lèvre avec la lèvre particulière, celle qui me fait me dire que rien n'est plus vrai que la vie, tout n'est ontologiquement absolumen rien. Je relis ce dernier morceau de phrase, et j'hurle en moi qu'il est temps que j'aille me prendre la plus phénoménale cuite de mon existence. Rendez vous compte, tout n'est rien; nous sommes par la perception, la pensée, la conscience, pire que toutes l'imagination, toutes dans le même sac indifféremment, dans un décalage par rapport au véritable lien, du moins ce qui est prétendu comme tel, avec le monde.

Artificiers de tout ce bombardement intérieur, tous mis en bataille les uns avec les autres: Platon, Aristote, les Stoïciens, au premier rang desquels Epictète, Cicéron, Sénèque, Hegel, Heidegger, Sartre, Valéry, Merlau-Ponty et Auguste Conte, pour autant que je me souvienne.

Tout ce beau monde, dans un conflit d'un genre tout particulier, sans coups ni armes, se renvoie la balle.

Pour Conte, tout ce qui nous donne l'impression d'être n'est que pure aliénation, je ne vois pas, je ne touche rien, la plus infime pensée ou imagination, le simple fait de me savoir, d'avoir conscience, m'empêchent d'être pleinement au monde.

Résumons (très mal j'en suis sûr, en ignorant de ce que ces gens disent véritablement): le philosophe, personne éminemment intilligente, en d'autres termes ceux qui ont développé à l'extrême ce qui les éloigne de toutes choses vivantes, de l'activité des hommes dans le monde, ont pour conclusion de dire que la véritable vie, dans une proximité indicible avec elle, que rien ne sépare d'elle même, ni ce que je vois, ni aucune pensée, aucune imagination, penser ce qui n'est pas présent, ni la conscience, cette distance qui par le fait de me savoir moi même m'empêche de l'être complètement, la véritable vie est l'inconscience ou la mort. Merci mille fois!

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Commentaires
T
Oh non, même pas, le bouquin est déjà suffisamment ennuyeux.... à mourir.
U
ils vendent le bouquin avec la corde pour se pendre !?
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