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17 décembre 2006

Les malheureux se mettent le feu

Les cités s'immolent. Une semaine que les coups sont de plus en plus violents et de plus en plus spectaculaires, les images sont les mêmes, des « cailleras » camouflés dans leur blouson à capuche, le crocodile autour de la taille et sur la tête, et tout ce beau monde qui profitent d'un drame et pour revendiquer et pour tout péter. La peine et le désarroi sont évidemment sincères, la honte d'être constamment une honte pour une grande partie de ses compatriotes, l'essoufflement à force de courir après un mieux sociale et financier, aussi bien individuel que collectif, que tout le monde leur refuse, moi y compris qui vous parle, par ma seul appartenance au système tel qu'il est: la machine à tout prendre et à tout donner. C'est dans ce genre de situation que l'on voit à quel point l'appareil politique, le gouvernement, dans sa forme la plus abouti en France, la Vème république, n'a aucun moyen d'aide à la société. Au-delà de ses institutions, que l'on ne peut pas toutes nommer, tels que l'hôpital et la prison, la politique et les hommes qui aiment à la faire sont désespérément impuissants devant une société d'individus, qui crient, hurlent, pleurent, se lamentent, se déchirent, s'apitoient toujours différemment, rien ne peut correspondre au modèle proposé par l'Etat. Notre bon Nicolas se croit supérieur en se targuant d'une suractivité de roquet qui mord les bas de pantalons, mon chers par pitié arrêtez de penser en vous rasant, ce ne sont là que des fadaises bien trop rêveuses ! A la violence, l'autorité répond la seule chose qui lui est possible de répondre, « la loi sera appliquée partout ». Le vide entre dirigeants et dirigés est abyssal, les uns ont pour guide les textes et toujours les textes, la nécessité les habite de les faire continuellement plus longs et plus obscurs, pour répondre aux problèmes incessamment renouvelés des autres ; les autres, si on leur demande leur avis, se font écraser à chaque fois, par des lois qui se veulent de plus en plus adapter au cas particulier. Mais pendant ce temps-là, il y a toujours des mecs qui sont dehors et, qui faute de mieux, vont aller allumer des feux, non pas de joie ni de conscience, mais d'interrogations ; on pourrait contester que c'est crétin, certains de ces garçons le sont sans doute, en cassant juste pour casser, mais il n'empêche que, et c'est bien rare en France, tout le monde a bien compris le même message.

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