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17 décembre 2006

Famille, le cendrier de ma peur.

Voyons voir, je suis né un jour de janvier 1987, de bonne famille et de bonne éducation, toute ma jeune vie très déçu de mes relation avec mon père, mutisme constant et immuable, je hais cette aspect renfermé et puant de ma vie, trop destructeur. Ce papa, dépressif et certainement malheureux lui aussi, de je ne sais quoi, il ne parle jamais, ne regarde jamais, comme privé du sentiment, l'incapacité à éprouver ; ne soyer pas triste, je ne le suis pas, et ne l'est jamais sérieusement été. Il m'aime, j'aime à le penser (je n'en sais strictement rien). Je me suis toujours dis que coucher sur le papier ce que je pense de lui serait sûrement la meilleur solution, je l'avait fais à plusieurs occasions mais je n'ai jamais eu le courage de lui faire parvenir. Ah oui ! Je ne vous ai pas dis, mon père me paralyse, triste constat que je n'arrive pas à surmonter. Moi habituellement rigolard et heureux de la vie au contact pas trop difficile, je n'arrive pas à aligner plus d'une ou deux phrases à mon papa, c'est quand même terriblement paradoxale que je sois le produit direct de sa bite, et que lui et moi soyons incapables de se connaître autrement qu'à travers les tensions de nos rarissimes entrevues. Je suis on ne peut plus sérieux, suivez moi, comment est ce possible, bien que nerveusement malade, de ne pas vouloir connaître ce que l'on a créé. En plus ce schéma s'est répété avec mon frère et ma sœur, enfin bon rien de plus normal, la connerie excelle dans sa continuité. Cette état de fait se traduit par mon manque d'habilité dans les relations que j'entretien avec tous les membres de ma famille, comment vous dire, ce n'est pas que je ne les aime pas, bien au contraire, j'ai besoin d'eux, mais mon père a toujours été dans nos relations une pelleteuse immonde et indicible. A la moindre occasion où une alchimie entre ma mère, ma sœur, mon frère et moi semblait se créer, il débarquait pour faire chier ! J'en ai gardé certains souvenirs douloureux : un noël de je ne sais plus quel année, j'étais encore assez jeune, ma mère avait organisé un petit repas pour rassembler la famille décousue, pour une fois que c'était possible ; tout le monde était excité, moi tout particulièrement, à l'idée des cadeaux qui m'attendaient le lendemain matin. Je ne saurai vous expliquer la sensation qui m'envahit pendant toute la nuit, en entendant mon père hurler sur ma mère, parce qu'une fois de plus elle n'avait rien fait, sauf aimer sa famille et le montrer ! J'aime ma mère, c'est elle et elle seule qui a fait ce que je suis maintenant ; peut-être injuste ? Je m'en fous, moi et Dieu nous sommes irrémédiablement fâchés. Enfin tout ça pour vous dire que je ne comprend pas mon père, que ma famille a toujours été une énigme, bien que sans reproche au niveau du confort matériel qu'elle m'a apportée, elle m'a, je le crois, lourdement déstabilisé. Une sorte d'ensemble doux et froid à la fois, ou quelque chose dans ce genre !

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